Mr. Magritte's Hat (1976) (source) |
Séminaire Mésologie, 12 février 2016
Perception et plasticité active du monde
Marc-Williams Debono
Une des hypothèses les plus unificatrices pour rendre compte des propriétés naturelles des systèmes vivants et des différents niveaux de perception et d’information qui leur sont associés est le concept épistémologique de plasticité. Entre matière et forme, entre expérience et conscience, il met à jour une propriété fondamentale de la matière, la plasticité, qui n’est ni émergente, ni purement systémique, mais qui inclut une zone inductrice et structurante à même de conférer la part informelle indispensable à toute évolution singulière d’un système donné (local vs global, génotypique vs phénotypique, matériel vs spirituel, complexe vs simplexe, etc..). Cette évolution, intrinsèquement mésologique, en cela qu’elle ancre l’interface ‘sujet-monde’ dans la plasticité spécifique d’un milieu, prend sa source dans le percept. Percept qui est présenté par l’auteur comme un liant actif, autrement dit le substrat sur lequel nous nous appuyons pour créer des liens étroits entre la cohérence des objets perçus ou émergés et leurs représentations à l’interface cerveau-conscience (lien percept-concept ou intuition-création). Tout l’enjeu est de savoir en quoi la plasticité active du monde, et la plasticité de l’esprit en particulier, sont incontournables dans toute approche écosystémique de la relation.