Vingt mille lieux sous la terre…
Une esthétique mésologique nichée au cœur des réseaux racinaires
Marc-Williams Debono
Enfoui sous la terre, un monde foisonnant et interconnecté dont on ne soupçonnait guère l’existence, il y a peu de temps encore. Tout du moins savait-on depuis des millénaires que les réseaux racinaires étaient très étendus et constituaient la partie immergée de l’arborescence majestueuse du chêne ou du baobab… Tout du moins, nos anciens se référaient-ils aux Dieux, au chamanisme ou à l’animisme quant à cette relation intime et parfois spirituelle entre les êtres vivants et leur milieu… Tout du moins savait-on que vivait sous terre une biodiversité essentielle à la richesse des sols et au développement des écosystèmes et de l’agronomie, aujourd’hui menacée par l’Anthropocène… Une terre sur-urbanisée, devenue inquiète, aux abois, catastrophée et sous quasi contrôle industrieux, hormis quelques sursauts éthiques et écologiques permettant aux plus optimistes d’espérer un lent redressement de la planète, et aux autres de prévoir son effondrement.