Allegory of Music (Frans Floris de Vriendt, c. 1570) source |
Mésologie, musique et musique des sens
Marie-Pierre Lassus
Musique : souffle des statues.
Ou bien : silence des images. Parole où la parole cesse. Temps perpendiculaire au naufrage des cœurs [1].
Résumé : La musique est pour le musicien un milieu où il a lieu d’être. Au sein de cette matrice sonore qui lui préexiste et avec laquelle il entre en symbiose, une nouvelle subjectivité est « à naître » comme la musique elle-même qui a ici toutes les caractéristiques de la chôra platonicienne (A. Berque, 2012). L’écoute de cette relation, invisible mais concrète, entre sons et silences, dans la musique, un art où le repos est toujours agissant, est aussi au fondement de la vie en société selon G. Bachelard qui suggère d’«interpréter les silences et les timbres, toutes les résonances et tous les arpèges de la sympathie » du flux de la parole pour améliorer la qualité des rapports humains (M. Buber, 1936, Préface).