Préparation de la tombe du Christ, Vittore Carpaccio (1505) (source) |
Séminaire du vendredi 25 janvier 2013 « Mésologiques / 風土論 / Umweltlehre »
Médiance, morale, religion
Compte rendu par A. Berque
1.
AB rappelle la définition du concept de médiance (couplage dynamique du corps animal individuel et de son milieu éco-techno-symbolique, i.e. son corps médial commun) en faisant circuler
un extrait du glossaire Mouvance II.
Soixante-dix mots pour le paysage, Paris, Éditions de La Villette, 2006 (v.
fichier ci-joint).
2.
Le corps médial n’est pas soumis à la mortalité du corps animal. Cf les vers d’Horace : Exegi monumentum aere perennius (…)
Non omnis moriar (J’ai achevé un monument plus durable que le bronze… Je ne
mourrai pas tout entier). Comme l’écrivait Pic de la Mirandole, l’humain n’est
« ni mortel ni immortel ». De par sa médiance, il est transmortel. À la vision heideggérienne
de l’« être vers la mort » (Sein
zum Tode), qu’il juge abstraite car limitée à l’horizon individuel, Watsuji
a donc opposé celle de l’« être vers la vie » (sei e no sonzai 生への存在), notre part sociale survivant à notre part
individuelle.