Andy Warhol, Marilyn Diptych (1962, détail) |
Cher M. Berque,
Avant toute chose, je vous informe avoir eu connaissance de cette adresse email par le biais du site Écoumène. De ce fait, j'espère que l'adresse en question est destinée aux échanges publics et non privés, si tel n'est pas le cas alors je m'excuse pour cette prise de contact.
Deuxièmement et avant d'exprimer ma question, je tenais très sincèrement à vous remercier pour vos ouvrages, articles et conférences qui m'ont été d'une richesse indispensable tant sur le plan esthétique que sur le plan éthique et aussi j'ose le mot, sur le plan spirituel. L'approche trajective des phénomènes nous enseigne à être au monde, en cela je vous en suis tout à fait reconnaissant.
Je m'appelle Camille Ringuet, je suis étudiant en deuxième année de maitrise de recherches cinématographiques. Je rédige depuis maintenant deux années un mémoire sur une approche du cinéma par les notions de Mujo et de Ku, je me questionne sur l'apparente permanence des rapports que nous entretenons avec les images de cinéma, ainsi que la capacité de ces dernières à se fondre dans les phénomènes, à "retourner à la terre" afin d'éviter de perpétuer l'illusion paradigmatique de l'image en tant qu'image, le "monde du cinéma" ayant "dépassé la réalité en beauté", selon les mots de Warhol suite à la projection de son film "****(four stars)".