The Exaltation of the Arts (Jan Leyniers, 1660) Brussels Manufactory (tapestry) |
Congrès de l’Association
française de sémiotique
Greimas
aujourd’hui : l’avenir de la structure
UNESCO, Paris, 30 mai – 2
juin 2017
Chaînes sémiologiques et production de la réalité
par Augustin Berque
Résumé – La
notion barthésienne de « chaîne sémiologique » est ici rapprochée de
la notion mésologique de chaîne trajective, et corrélativement de la
notion de mitate 見立て (voir un lieu a en
tant que lieu b) et de la « logique du lieu » (dite également « logique
du prédicat ») de Nishida. Dans cette optique, la réalité se définira
comme la trajection (par les sens,
l'action, la pensée, le langage) de S en tant que P, soit la formule r = S/P,
ce qui permet la synthèse entre logique de l'identité du sujet (Aristote) et
logique de l'identité du prédicat (Nishida). La notion de chaîne trajective,
soit la formule (((S/P)/P')/P'')P'''..., permet de prendre en compte l'histoire
et l'évolution. S'ensuivent une série de rapprochements entre les chaînes
sémiologiques barthésiennes, la tonation (Tönung) chez Uexküll, la
sémiose chez Peirth, voire la physique chez Heisenberg. Il s'agira ici
d'ordonner ces divers rapprochements en tant que production de la réalité (le
milieu, Umwelt) à partir du Réel (l'environnement, Umgebung), et
réciproquement.