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mercredi 18 juillet 2018

Le vivant et son milieu ou d’écologie en mésologie

Escherichia coli, une épi-bactérie
source
Association Opera Mundi, Marseille Cycle « Le vivant dans tous ses états » Conférence du 15 mai 2017 

Le vivant et son milieu 

ou d’écologie en mésologie 

Augustin Berque

Résumé – La mésologie (Umweltlehre) d’Uexküll a montré que le vivant n’est pas une machine, mais un sujet qui interprète le donné environnemental (Umgebung) pour en faire son milieu spécifique (Umwelt). Il en résulte un appareillage (Gegengefüge) réciproque entre le vivant et son milieu : les deux termes sont fonction l’un de l’autre. Watsuji, à propos des milieux humains (fûdo), en a tiré le concept de médiance (fûdosei), qui périme le dualisme moderne. C’est cette perspective transmoderne que la biologie – donc à sa suite l’écologie – est en train de confirmer avec l’épigénétique.

Abstract – Uexküll’s mesology (Umweltlehre) has shown that the living is not a machine, but a subject who interprets the environmental given (Umgebung) so as to make out of it its specific milieu (Umwelt). Thence results a counterfitting (Gegengefüge) between the living and its milieu: the two terms are a function of each other. Concerning human milieux (fûdo), Watsuji defined in this respect the concept of mediance (fûdosei), which outdates modern dualism. It is this transmodern perspective which biology – and subsequently ecology – is now confirming with epigenetics.

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mercredi 20 juin 2018

En quoi le paysage est-il vivant ?

Le Berger Corydon (Paul Sérusier, 1913)
MuMa - Musée d'art moderne André Malraux
École Nationale Supérieure de Paysage Versailles Marseille Les confidences de paysages, II La pensée du vivant / Ressources des territoires Symposium, jeudi 29 mars 2018 

En quoi le paysage est-il vivant ? 

Augustin Berque

Résumé – On imaginera aisément que le paysage vit, biologiquement, de la vie des êtres vivants qui s'y trouvent. C'est faux : le paysage ne se réduisant pas à un écosystème, il ne se réduit pas non plus à la vie des organismes qui composent un écosystème. Le paysage est une relation éco-techno- symbolique, pas seulement écologique. Alors, de quelle sorte est la vie de cette relation? La question sera ici examinée du point de vue onto-logique - à la fois logique et ontologique - qui est celui de la mésologie (Umweltlehre, fûdoron 風土論).

Plan – § 1. Le paysage, de 1906 à 2018 ; § 2. Question de cosmophanie ; § 3. Kosmos, kosmos, quand tu nous tiens… ; § 4. En quoi le paysage est vivant.

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mercredi 6 juin 2018

De milieu humain en anthropocène, sans retour ?

No vento e na terra I (Iberê Camargo, 1991)
Iberê Camargo Foundation
Cité des sciences et de l’industrie / Cycle de conférences du printemps 2018 : Les vivants façonnent leur milieu… et vice versa / Conférence du mardi 10 avril 2018

De milieu humain en anthropocène, sans retour ? 

par Augustin BERQUE

Résumé – Alors que l’environnement est universel – le même pour tous –, le milieu est singulier, que ce soit à l’échelle de l’espèce ou à celle des organismes ; et, dans le cas de l’humain, que ce soit à l’échelle des personnes comme à celle des cultures : un même donné environnemental pourra être perçu et utilisé de manières très différentes par des sociétés différentes, et dans un même environnement, deux personnes pourront vivre dans deux milieux très différents. Ouvrant des perspectives nouvelles sur la nature et sur l’existence humaine, la découverte de cette spécificité des milieux, dans la première moitié du XX e siècle, a semé le grain d’une révolution dans les sciences de la nature comme dans les humanités.
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vendredi 6 juin 2014

Sur la symbiose biologique, ou des relations entre vivants et milieux / Luciano Boi

Guêpe sur Epipactis helleborine Pierre la Treiche
Guêpe sur Epipactis helleborine
Pierre la Treiche, 11 juillet 2005
(source)

Sur la symbiose biologique

ou des relations entre vivants et milieux 

Luciano Boi
Résumé : 

Au cours d'un demi siècle (depuis le début des années 1950) la biologie, et tout particulièrement la biologie moléculaire, a considéré l'environnement, plus précisément les milieux naturels et culturels, comme une « extériorité » au vivant, à son développement tout comme à son évolution. Ainsi, la construction d'abord ontogénétique puis phylogénétique des organismes vivants a été coupée de leur histoire naturelle et culturelle.