mercredi 27 novembre 2013

Secret / C. Plouviet

Narcisse Le Caravage
Narcisse, Le Caravage (v. 1595)
source
COMPTE RENDU DU SEMINAIRE DU VENDREDI 21 NOVEMBRE 2013

Secret

C. Plouviet

La séance a été consacrée à une présentation éclectique des différentes manières de ne pas exclure le tiers.

La recherche d'un dénominateur commun aux sciences ("dures" et "humaines") et aux arts est au centre de l'attention de Claude Plouviet. En distinguant "phénomènes relationnels" et "interactions identitaires", M. Plouviet recense un vaste panel théorique et artistique des alternatives au TOM (Topos Ontologique Moderne).

Les auteurs et les références sont nombreux, de Stéphane Lupasco à Magritte, du deuxième principe de la thermodynamique à la linguistique de Ferdinand de Saussure, de la mésologie berquienne aux travaux de Jean-Marie Lehn, etc. Nous mettons en ligne le (long) texte qu'il nous a transmis (102p.) ainsi que le fichier ppt qui accompagnait son exposé. 

mercredi 13 novembre 2013

CR séminaire du 08 novembre 2013 / A. Berque, Y. Moreau

Ceci n'est pas la Terre Mission Apollo-Saturn 8 (W. A. Anders, 1968)
Ceci n'est pas la Terre
Source : Mission Apollo-Saturn 8 (W. A. Anders, 1968)
  The Museum of Fine Arts, Houston

Séminaire EHESS "Mésologiques"

Compte rendu de la séance du vendredi 8 novembre 2013

A. Berque


I. Mésologie et poétique des images (Yoann Moreau)
La séance commence par un exposé de Yoann Moreau, docteur de l'EHESS, sur le test de Rorschach (et d'autres documents iconographiques) comme illustration de la formule de base de la relation mésologique : r = S/P, ce qui se lit : "la réalité r, c'est le sujet S en tant que prédicat P". Dans cette relation, S (le sujet du logicien, i.e. l'objet du physicien) est ce dont il s'agit ;  P est la manière dont on le saisit par les sens, par l'action, par la pensée et par la parole. Ce quatrième mode de saisie est propre à l'humain, et le troisième à une partie seulement des êtres vivants ; mais les deux premiers modes concernent la totalité du vivant. Cette saisie est donc plus qu'une prédication, opération seulement verbale; elle concerne tous les aspects de la réalité. C'est une trajection.

Mésologie et poétique des images / Y. Moreau

Hermann Rorschach
Mésologie et poétique des images

Yoann Moreau




Que voyez-vous ?
Que voyons nous ?


Cette tache fait partie d’une série de dix taches constitutives du test psychologique proposé par Hermann Rorschach (1884-1922) en 1921. Ce test opère en proposant à l'interprétant d'énoncer ce que lui évoque une tache fabriquée par pliage d'une feuille contenant une encre liquide.

Puisque l'on ne peut prétendre avoir voulu représenter quelque chose de spécifique au moyen de cette technique, toute évocation est plausible et aucune ne peut revendiquer énoncer la réalité de ce qui est représenté. Le sujet soumis au test énonce donc sa posture même d'interprétant : il lit une tache en tant que (quelque chose), faisant chose de ce qui - a priori - n'a ni fonction, ni figure, ni signification.

La mésologie, pourquoi et pour quoi faire ? / A. Berque

Young Ladies Planting Rice Kawai Gyokudō
Young Ladies Planting Rice (Kawai Gyokudō, 1945)
source : Yamatane Museum of Art
P o u r – q u o i
– Cycle de conférences à l’Université de Nanterre –

La mésologie, pourquoi et pour quoi faire ?

Conférence du mercredi 4 décembre 2013
par Augustin Berque

1. L’incompréhension première
Le premier contact que j’ai eu avec la mésologie, ce fut sans le savoir. C’était un jour d’août 1969, à Tokyo, où je me trouvais depuis peu. J’y étais venu avec l’intention de préparer ma thèse au Japon, une thèse de géographie régionale ; et ce jour-là, je rendais visite à un professeur auquel mes maîtres français m’avaient recommandé, le géographe Kobori Iwao[1], pour lui demander conseil à propos du choix de mon sujet. Il parlait français, ce qui valait mieux parce qu’à ce moment-là, je m’exprimais encore très mal en japonais. Au moment de nous séparer, il me prêta un livre qui, me dit-il, m’aiderait mieux que tout autre à comprendre le Japon. Comme je le préciserai tout à l’heure, ce livre est l’un des deux grands classiques de la mésologie. Quarante ans plus tard, je l’ai traduit en français ; vous pouvez donc le lire, c’est Fûdo. Le milieu humain, de Watsuji Tetsurô[2].

mercredi 6 novembre 2013

Les arbres peuvent-ils mentir ? / A. Berque

Beech Grove Gustav Klimt
Beech Grove (Gustav Klimt, 1902)
Gemaldegalerie Neue Meister, Dresden, German
(source)
Paru dans Bûch’zine n° 4, numéro spécial sur les parquets de faux-bois, automne 2013, p. 5-8.

Les arbres peuvent-ils mentir ?

par Augustin Berque

            Les faux parquets, à l’origine, furent découpés sans doute par de faux parqueteurs dans de fausses planches, issues elles-mêmes de fausses billes tronçonnées dans de faux arbres. De fil en aiguille, on imagine des forêts de faux, comme il y en a effectivement aux environs de Reims, ville de Champagne voisine de Verzy. Ces faux-là, cependant, sont de vrais hêtres, et même de vrais êtres botaniques, ce qui leur vaut le nom de Fagus sylvatica var. tortuosa. Ils ne sont faux du reste que la moitié du temps, à savoir au pluriel, car au singulier on écrit « fau », ce que nul ne confondrait avec une faux, instrument aratoire, et encore moins avec l’adjectif faux, fausse, lequel, en revanche, peut s’appliquer de nos jours aux parquets. Or on ne peut pas faire de parquets avec un fau, c’est un arbre trop tortueux (c’est pourquoi on l’appelle aussi tortillard) : une fois il vous dit « OK ! », et la fois d’après « Basta ! ».

lundi 4 novembre 2013

Mésologiques : philosophie des milieux / A. Berque, Y. Moreau

Cette semaine, première séance du séminaire

"Mésologiques : philosophie des milieux"

(A. Berque, L. Boi)
Vendredi 8 novembre, 18h-20h
Salle Lombard, 96 bd Raspail