mercredi 27 mai 2015

Milieu / Damien Faure

MILIEU

Un film de Damien FAURE
51min, 2015, aaa production




Au Japon, dans les montagnes de l'île de Yakushima, les Dieux se préparent à l'arrivé du typhon...

Dans certains lieux éloignés du pays des hommes, la nature et le cinéaste subissent une trajection. Les vents participent aux mouvements de l'outil caméra et le filmeur essaye d'orienter son point de vue. Par un aller retour sensoriel, les deux entités interprètent la réalité d'un milieu.(Avec la voix d'Augustin Berque, philosophe géographe).

Jeudi 04 Juin 2015 à 20h
Commune Image
8, rue Godillot 93400 Saint Ouen

mercredi 20 mai 2015

Jean-Luc Hervé / Shiono Eiko

Autumn Landscape (Kiyomizudera, 1893)
Keichiro Kume | Nara Prefectural Museum
source
Séminaire Mésologiques du 13 février 2015

Jean-Luc Hervé, 

compositeur français influencé par le paysage du Japon

Shiono Eiko


Résumé : Jean-Luc Hervé, l'un des plus grands compositeurs dans le monde aujourd'hui, a composé Effet lisière (création en 2003),  inspiré par le paysage du Japon, surtout le jardin emprunté au paysage, shakkei, pendant a résidence à la Villa Kujôyama de  Kyôto en 2001. Cette pièce est constituée de deux phases, la promenade musicale dans le jardin et le concert dans la salle. Concernant la musique, son écriture reste complètement occidentale, toutefois  il s'y trouve quelques essences japonaises. Non seulement le concept, mais également la musique elle-même de cette pièce intéressera certainement les spécialistes de la mésologie. Je vais donc présenter Effet lisière avec beaucoup d'illustrations sonores, ce qui permettra d'ouvrir la discussion.

mercredi 6 mai 2015

Neiges / Martin de la Soudière

Genji regardant la neige depuis son balcon
 Toyohara Kunichika (1867)
Museum Victoria
Compte Rendu du Séminaire du 3 avril 2015

Neiges d'antan, neiges d'ailleurs

Martin de la Soudière
Chargé de recherche au CNRS

Nous transportant dans le temps autant que dans l'espace, la neige est l'un des "météores" qui fascine le plus. Sa chute, sa texture, sa couleur, etc. déroutent, et la rendent instable, mouvante, aléatoire, paradoxale. Comme l’admettent les climatologues, elle est difficile à appréhender, à mesurer, à deviner. Les mots, en toute culture, et pas seulement chez les Inuit, sont là, très nombreux, qui en décrivent les variétés. Météore solide, c’est un matériau, comme le savent bien les enfants, une pâte à modeler. Quant à sa couleur, elle n’est pas celle qu’on croit : blanche… mais bleue. On attend sa première chute, comme la poésie le dit souvent, mais la dernière ? Surprenante, elle l’est encore avec la symbolique qui lui est associée. Elle dépayse en effet. Dans l’espace d’une part, car nous l’associons aussitôt à d’autres contrées où elle est reine, les Grand Nords, la montagne aussi. Elle dépayse d’autre part dans le temps. Et là, nouveau paradoxe : si elle est surtout associée à l’enfance, elle l’est aussi à la vieillesse et à la mort. C’est là le véritable sens du poème de François Villon : Ballade des dames du temps jadis. Enfin, comme on le croit en Lozère, elle ferait dormir, idée reprise par le chanteur Pascal Danel en 1966 : Les neiges du Kilimandjaro. J’ai fini par l’allusion à un objet universel et emblématique, les boules à neige, étudiées par l’ethnologue Martyne Perrot : "elles font voyager, écrit-t-elle, vers des contrées lointaines, en même temps que vers notre propre enfance".