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mercredi 11 décembre 2013

Marcher au Japon / A. Berque

Kyôto-shi Rakusai Chikurin kôen
Kyôto-shi Rakusai Chikurin kôen
Augustin Berque (CC)
École spéciale d’architecture, Paris, le 10 octobre 2013
Cycle de conférences de l’automne 2013 : La marche

Marcher au Japon

 Par Augustin BERQUE


1. Le chemin du Bois de bambous 

L’image ci-contre, que l’on a choisie pour l’affiche annonçant cette conférence, est une photographie que j’ai prise il y a quelques années au parc du Bois de bambous de Kyôto (Kyôto-shi Rakusai Chikurin kôen 京都市洛西竹林公園). C’est un parc où sont rassemblées une grande variété d’espèces de bambous, de tailles et de formes parfois surprenantes. Le diamètre des plus gros bambous atteint une quinzaine de centimètres, et ils peuvent dépasser les vingt mètres de hauteur. C’est le cas de l’espèce qu’on appelle au Japon madake 真竹 (Phyllostachys[1] bambusoides), le « vrai bambou ». Ceux que vous voyez sur l’image sont d’une autre espèce, plus petite, le bambou de Budai (Hoteichiku 布袋竹, Phyllostachys aurea). Le bambou, notamment le madake, est une plante naturelle au Japon, mais que l’on cultive aussi parce qu’elle se prête à de très nombreux usages, y compris alimentaires (les « pousses de bambou », takenoko 竹の子). Au petit Musée du bambou qui est adjoint au parc, on apprend même que dans les dernières années de la guerre du Pacifique, par manque de métal, on avait mis au point du béton armé par des tiges de bambou !

mercredi 14 novembre 2012

La seconde vie des "petits bois"

Un pavillon de thé "vert" à Tokyo

La seconde vie des "petits bois"

Un pavillon de thé "vert" à Tokyo

Par Ariel Genadt

Les images du 11 mars 2011 d'un territoire couvert de débris ont évoqué une fois de plus des questions concernant la manière dont les maisons japonaises sont construites aujourd’hui, et ce qu'il en advient lorsqu'elles sont détruites ou sérieusement endommagées. Jusqu'à la fin de la période Edo (1868) les maisons japonaises étaient faites pour la plupart de bois et de bambou, et assemblées suivant un système de joints « secs », n'utilisant ni clous de fer ni colle. Cette méthode permettait que lors des incendies et tremblements de terre assez fréquents, les matériaux de construction se consument entièrement ou alors puissent être récupérés ou remplacés facilement.