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mercredi 4 juin 2014

La biorégion urbaine / Alberto MAGNAGHI



La biorégion urbaineCompte rendu de
Alberto MAGNAGHI
La biorégion urbaine, petit traité sur le territoire bien commun
Paris, Association culturelle Eterotopia France, 2014, 174 p.
Traduit de l’italien par Emmanuelle Bonneau
Courriel : rhizome(at)eterotopiafrance(point)com


            Alberto Magnaghi, né en 1941, architecte et urbaniste, est professeur émérite à l’Université de Florence, où il dirige le Laboratoire du plan d’habitat écologique (Laboratorio di progettazione ecologicadegli insediamenti, LAPEI). Fondateur de l’école territorialiste italienne, il est président de la Société des territorialistes (Società dei territorialisti), qui est une association transdisciplinaire. Il a écrit de nombreux ouvrages, parmi lesquels on pouvait déjà lire en français Le projet local, Liège, Mardaga, 2003, que l’éditeur présente en ces termes sur Internet :

mercredi 4 décembre 2013

Le territoire des meisho / A. Berque

Pèlerins de la cascade Kirifuri du mont Kurokam Katsushika Hokusai
Pèlerins de la cascade Kirifuri du mont Kurokam
Katsushika Hokusai, 1831-32
source : Philadelphia Museum of Art
Paru dans  Les rameaux noués. Hommages offerts à Jacqueline Pigeot, sous la direction de Cécile SAKAI, Daniel STRUVE, TERADA Sumie et Michel VIEILLARD-BARON, Paris, Collège de France : Institut des hautes études japonaises, 2013, p. 23-36.

 Le territoire des meisho

par Augustin Berque

1. Michiyuki-bun
Rappelons d’abord les grandes lignes de Michiyuki-bun. Poétique de l’itinéraire dans la littérature du Japon ancien[1], la thèse fameuse qui valut à Jacqueline Pigeot le prix Yamagata Bantô, le plus prestigieux de la japonologie. C’est là que j’ai découvert la question des « lieux renommés », les meisho 名所.
            Le mot michiyuki-bun 道行文, qui signifie « littérature (bun) d’itinéraire (michiyuki) », a été créé par la philologie moderne pour désigner un type de littérature qui se développa au XIIIe siècle et connut une grande faveur à l’époque Muromachi (XIVe – XVIe siècles).  Il s’agit de la relation de voyages fictifs dans des lieux connus, dont le style se caractérise par une prose rythmée (surtout des heptamètres et des pentamètres alternés), évoquant la nostalgie du voyageur, riches en toponymes et en citations de poèmes anciens, et mettant systématiquement en œuvre des tropes appelés engo 縁語 et kakekotoba 掛詞.

mercredi 19 juin 2013

La science économique, une science « hors-sol » / Marie-Antoinette Maupertuis

La boîte de Pandore René Magritte
La boîte de Pandore, René Magritte (1951)
(Yale University Art Gallery)
Séminaire EHESS, 17 Mai 2013

La science économique, une science « hors-sol »[1] ?

Par Marie-Antoinette Maupertuis


I. La science économique, une science auto-centrée

 

Pour introduire mon propos, je souhaiterais rappeler en quoi la science économique est une science auto-centrée. La science économique n’entretient que peu, voire pas de lien explicite, avec la mésologie i.e. l’étude des milieux humains. Ceci n’est guère surprenant.


mercredi 26 septembre 2012

Espace japonais: le territoire / P. Marmignon


Izanami et Izanagi Kobayashi Eitaku

Izanami et Izanagi
((cc) Kobayashi Eitaku, vers 1885/ MFA, Boston)

KOKUDO 国土 

TERRITOIRE


par Patricia Marmignon


Selon le Kojiki (712), le couple originel japonais, Izanagi-no-mikoto et Izanami-no-mikoto, chargés de compléter la Terre à la dérive, formèrent l’île d’Onogoro, première terre ferme, où ils élevèrent un pilier céleste et un palais, miya. De là naquit l’archipel du Japon et les dieux de la nature. Le territoire japonais fut ainsi constitué et le peuple engendré simultanément, d’où le sentiment d’une consubstantialité entre la terre-mère nourricière et la chair même du peuple, corrélatif d’un attachement puissant et exclusif.

Différents vocables signifient « territoire » en japonais. Ryōiki 領域, sphère d’influence, zone de contrôle, ryōdo 領土, possession, fief ou encore ryōchi 領地, domaine, territoire. Ryō a le sens de domaine, territoire, juridiction, fief. Jusqu’en 1871, le Japon était divisé en fiefs, remplacés alors par des départements to-dō-fu-ken 都道府県. Kokudo 国土 se compose des sinogrammes koku , lu kuni en Kun yomi 訓読 (lecture japonaise), qui signifie « pays, nation » et qui allie la frontière à l’étendue du territoire, et do , to, lu tsuchi en lecture Kun, qui représente le sol, la terre, le terrain. Kokudo, territoire, implique sa délimitation, ses contours et sa division, ainsi que sa nature.