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mercredi 3 octobre 2012

La case de l'oncle TOM / A. Berque

Van Gogh Maisons à Auvers,
Van Gogh, Maisons à Auvers, 1890
(Source)
Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée.
Les mercredis du paysage. Narbonne, Palais des Archevêques, 26 septembre 2012

La maison délicieuse dans le paysage

Compte rendu par Augustin Berque

Le cycle est introduit par Mme Nicole Cathala, Adjointe au Maire Déléguée à la culture et au patrimoine ; puis Mme Marion Thiba, Chargée de mission « Culture et Patrimoine » au Parc naturel régional présente le conférencier. Augustin Berque, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, est entre autres l’auteur de La pensée paysagère (Archibooks, 2008) et de Histoire de l’habitat idéal, de l’Orient vers l’Occident (Le Félin, 2010).

A. Berque commence par expliquer l’expression « maison délicieuse ». Celle-ci a été employée par l’abbé Marc-Antoine Laugier, SJ, dans son Essai sur l’architecture (1753), à propos de la description faite par le père Attiret, jésuite également, de l’une des fabriques du parc impérial Yuanmingyuan (« Jardin de la clarté parfaite »), près de Pékin, dans une lettre qui a notablement influencé non seulement le style des jardins anglo-chinois dans l’Europe des Lumières, mais, au-delà, le goût qui allait se développer en Occident aux deux siècles suivants pour la maison individuelle hors la ville, au plus près de « la nature ».

jeudi 2 février 2012

Milieu, co-suscitation, désastres naturels et humains / Augustin Berque

"Table rase"Rikuzentakata, Iwate, Japon, le 3 avril 2011 (CC)
Pour Ebisu, numéro spécial "Le Grand Séisme de l'est du Japon : fractures et émergences" 

Milieu, co-suscitation, désastres naturels et humains

par Augustin BERQUE 

Résumé : Les désastres consécutifs au tsunami du 11 mars 2011 n’en sont pas l’effet direct ; ils ont pour cause première le mode de la relation que la modernité a instaurée entre la société japonaise et son environnement, dans l’oubli de l’histoire et l’abstraction du sujet humain hors de son milieu, réduit à une table rase définie par le seul profit. C’est cette abstraction qui a fait du tsunami une catastrophe, et qui – sauf reconcrétisation du milieu nippon – ne manquera pas d’en susciter d’autres à l’avenir.

mercredi 26 octobre 2011

Habiter vs habitacle / Augustin Berque

Otto Mueller "Rue de village, le soir"
Otto Mueller "Rue de village, le soir" (v. 1927)
Pour Historiens-Géographes, numéro spécial à l’occasion du Congrès de l’Union Géographique Internationale, Cologne, 2012

Habiter vs habitacle

Par Augustin Berque

Résumé : L'article analyse le parcours intellectuel accompli par le programme décennal de recherche coopérative internationale "L'habitat insoutenable / Unsustainability in human settlements", qui de 2001 à 2010 intéressa une centaine de chercheurs d'une douzaine de pays (de l'Australie au Québec, et de la Chine au Brésil, autour de deux foyers : la France et le Japon). Parti d'une critique de l'urbain diffus (le thème de "la ville insoutenable"), à travers quatre colloques internationaux à Cerisy-la-Salle et cinq ouvrages collectifs (entre autres publications), ce programme s'est clos sur le thème de "la poétique de l'habiter". Autour d'un noyau de géographes et d'architectes, il a concerné de nombreuses disciplines allant de l'ingénierie à l'ontologie. Comment et pourquoi est-on passé, en dix ans, d'une problématique centrée sur l'empreinte écologique de l'urbain diffus à une problématique centrée sur la poétique de l'écoumène, en tant que "l'habitée" (oikoumenê)?